Par Malek Arif

Le projet « Action Climatique Inclusive dans les Communes Tunisiennes (ACICT) » a été lancé le mercredi 27 novembre 2024 à Tunis par le Centre International de Développement pour la Gouvernance Locale Innovante (CILG) en collaboration avec la + (FCM) et les ministères tunisiens de l’Intérieur et de l’Environnement.

Financé à hauteur de 11,5 millions de dollars canadiens (7,75 millions d’euros) par les Affaires mondiales Canada et s’étendant de 2024 à 2029, ce projet a pour mission de booster la résilience des communes tunisiennes confrontées aux impacts des changements climatiques en respectant des principes, à savoir : l’équité, l’inclusion, la durabilité. Avec un accent mis sur son approche inclusive et participative qui implique les populations vulnérables.

En effet, des représentants des institutions publiques, des collectivités locales, des organisations de la société civile ainsi que d’autres acteurs et partenaires techniques et financiers y’ont pris part dans l’objectif de débattre des défis climatiques auxquels fait face la Tunisie, parmi lesquels : la sécheresse, les inondations, la protection de la biodiversité. Aussi que la contribution des collectivités locales dans la mise en œuvre de solutions efficaces.

La directrice générale de CILG, Neila Akrimi, a inauguré l’évènement en affirmant que la Tunisie est le seul pays de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord à être sélectionné pour ce projet 100 % financé par le gouvernement canadien sous le signe du renforcement de la gouvernance climatique dans la région.

Pour Habib Abid, le ministre de l’Environnement, le projet ACICT est le fruit de l’engagement de l’État à outiller les communes tunisiennes pour anticiper, s’adapter et innover face aux défis climatiques qui ravagent le monde actuellement, à savoir : la sécheresse et l’augmentation du niveau de la mer , tout en protégeant les communautés les plus vulnérables, notamment les femmes et les jeunes.

Et d’ajouter : « Neuf municipalités tunisiennes profiteront de ce projet, qui est mis en place dans le cadre d’un partenariat avec la Fédération Canadienne des Municipalités ».

De même, il a jeté la lumière sur l’importance d’impliquer les jeunes et les femmes, y compris les femmes rurales, ainsi que toutes les composantes de la société civile pour arriver aux objectifs escomptés.

À cet égard, Hamda Aloui, le coordinateur national du projet ACICT au sein du ministère de l’environnement, a fait savoir qu’il est obligatoire, voire impératif, de favoriser le dialogue aux échelles locales, nationales et internationales afin de garantir une coordination optimale dans la mise en œuvre des politiques climatiques.

Au déroulé de l’évènement, les différents panels ont constitué une bonne opportunité en vue d’échanger sur le sujet brulant des défis climatiques propres aux communes tunisiennes et sur le rôle central des collectivités locales. Sans oublier de partager des initiatives réussies en matière de gouvernance climatique.

À noter que la Tunisie connait ces dernières années des hausses vertigineuses des températures dans différentes régions, entraînant une baisse des précipitations et des épisodes de sécheresse qui portent un coup dur à l’économie déjà fragilisée.

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