Par Malek Arifi
La Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 29) qui s’est tenue à Bakou en Azerbaïdjan en pleine polémique sur le rôle du pays hôte dans la production des hydrocarbures, s’est achevée aujourd’hui avec un résultat en demi-teinte.
Un achèvement avec un gout amer pour les pays du Sud qui ont attendu des mesures et des décisions plus efficaces en matière de lutte contre le changement climatique. Cependant, elles étaient tout sauf efficaces. Aussi, les experts mettent en doute le fait que les pays respectent leurs engagements pour des raisons purement économiques. En voici le bilan :
Tout d’abord, le nouvel objectif chiffré collectif pour le financement de l’action climatique, connu sous l’appellation de NCQG, a été adopté après des années de travail acharné. En vertu de cet accord, le financement annuel accordé aux pays en développement, estimé à 100 milliards de dollars (94 milliards d’euros), va être porté à 300 milliards de dollars (284 milliards d’euros) d’ici à 2035. Bien entendu, ce financement proviendra des sources publiques et privées.
À savoir que cet accord concerne principalement les gaz à effet de serre afin de maintenir le réchauffement sous contrôle.
Pour Simon Stiell, le secrétaire exécutif d’ONU Climat, le nouvel objectif en matière de financement constitue une assurance pour l’humanité, en plein contexte marqué par l’exacerbation des effets du changement climatique qui sèment le chaos dans tous les pays.
Également, les pays participants sont parvenus à un accord sur la reddition de comptes sur le climat au titre de la transparence et de l’adaptation.
Cet accord sur la reddition s’agit d’un programme de soutien à la mise en place des plans nationaux d’adaptation (PNA) au profit des pays moins avancés.
De même, les discussions sur ces plans vont se poursuivre en juin 2025 en présence des ministres des pays les moins avancés, des experts financiers ainsi que des donateurs internationaux dans la visée de répondre à l’urgence croissante de l’adaptation aux changements climatiques.
De surcroit, les pays membres de la CCNUCC se sont convenus sur des normes pour un marché du carbone centralisé sous l’égide des Nations Unies par le moyen du mécanisme de l’Article 6.4.
Grâce au Mécanisme d’attribution de crédits de l’Accord de Paris, les pays en développement toucheront de nouvelles aides financières en matière d’environnement et de droits humains.
Au reste, une aide estimée à 3 millions de livres sterling, soit 3,60 millions d’euros, de la part de l’Unité forestière internationale du Royaume-Uni ira au programme de Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts dans les pays en développement (REDD+).
Le revers de la médaille, les résultats de cette conférence n’ont cessé de diviser les opinions, surtout chez les organisations non-gouvernementales actives dans le domaine de la protection de l’environnement et chez les associations environnementales et les acteurs de la société civile qui ont largement critiqué le bilan de la COP 29.
À cette occasion, le Fonds mondial pour la nature (WWF) estime que l’accord conclu à Bakou n’est que de la poudre aux yeux et ne répond pas aux besoins des pays en développement.
D’après Fernando Carvalho, responsable de la politique mondiale sur le climat et l’énergie au WWF, en réalité, les pays participants ont évité délibérément la question des énergies fossiles pour les beaux yeux des industries des combustibles fossiles et leurs complices.
Alors que Greenpeace critique la posture « néocolonialiste des pays du Nord ».
Pour rappel, la 28e édition de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques s’est tenue du 30 novembre au 12 décembre 2023 à Dubaï aux Émirats arabes unis.
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